72 heures en Algarve

72 heures en Algarve

Une Belle Adresse pour accueillir dans un vent de douceur, l’été indienUn autre visage de l’Algarve se dévoile à contre-courant dans un nuancier doux et lumineux. Loin des cités balnéaires et des complexes touristiques de masse, bat le cœur d’une Algarve généreuse et authentique qui a su préserver son caractère unique. C’est dans cette Algarve bénie de douceur, de gourmandises et de charmes maritimes que nous vous emmenons aujourd’hui. En ces lieux où les réminiscences des grands navigateurs flottent encore dans l’air chargé d’embruns, la vie s’accorde non plus avec la montre mais avec le rythme du va et viens des marées… Le lieu et le moment parfait pour changer de tempo !

JOUR 1 – VENDREDI
Depuis l’aéroport de Faro, Malaga ou Séville, vous rejoignez votre hôtel, loti le long du fleuve Guadiana qui marque la frontière entre l’Espagne et le Portugal. Le parfum des orangers, la brise marine et le cri des mouettes qui virevoltent dans les airs vous enveloppent déjà de leur quiétude bienfaitrice. 
​​10h00 Poser vos valises à l’hôtel The Grand House. Là où la lumière de l’Algarve épouse le charme de la Belle Epoque. Dans cette maison, entièrement restaurée, tout a été pensé pour vous faire voyager dans le temps. L’élégante architecture des années 20’, le design intemporel, les saveurs de la gastronomie bio d’origine locale et le beach-club à 5 minutes de là vous ouvrent les portes d’une lifestyle irrésistible.

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11h00 – Flâner dans Vila Real de San Antonio
Non loin des voiliers amarrés le long de fleuve, la place Marques de Pombal fait battre le cœur de l’authentique cité côtière. L’heure est venue de vous perdre dans les ruelles blanches et rectilignes avant de prendre le pouls des goûts, des ​couleurs et de la vie locale dans la halle du marché municipal. ​

13h30 Envoler vos papilles au Grand Beach House.
Vous êtes sur le point de percer le secret d’une cataplana de poissons et de fruits de mer aux saveurs explosives. Cette spécialité traditionnelle de l’Algarve doit ses propriétés gustatives à la marmite en cuivre dans laquelle elle mijote lentement. Pourtant, vous avez la conviction que c’est les épices qui sont au cœur de la richesse aromatique du plat. A moins que, ce petit goût de coriandre ?

15h00 – Faire une découverte qui ne manque pas de sel. Après avoir pris d’assaut la forteresse médiévale qui surplombe la plaine marécageuse du Guadiana, Jorge et sa famille vous accueillent dans leur magnifique propriété pour vous conter l’histoire du lieu et la récolte de l’or blanc. Les marais salants de Castro Marim sont en effet devenus le lieu de refuge de milliers d’oiseaux attirés par les eaux poissoneuses, les molusques et les crustacés. 

20h00 Explorer Ayamonte par les papilles! Le restaurant LPA Culinary Bar vous donne une raison de traverser le fleuve pour prendre la température de la cité située côté espagnol. Dans l’ambiance oisive et douce d’une soirée andalouse, savourez des pépites de la bistronomie locale à vous damner.

JOUR 2 – SAMEDI 

09h00 – Réveiller le palais en fanfare.
Robe dorée, feuilletage croustillant, arômes vanille et crème onctueuse aux œufs réveillent les papilles. Saupoudrées de sucre glace ou de cannelle, les fameuses Pastéis de nata sont les stars de la pâtisserie portugaise. Impossible de leur résister au moment du petit-déjeuner…
10h30 – Jouer les ornithologues. Entre terre et océan, le parc de Ria Formensa décline le charme de sa réserve naturelle protégée par les dunes. A bord d’un bateau solaire, silencieux et non polluant, laissez-vous porter par la beauté d’écosystèmes lagunaires sous escorte d’oiseaux migrateurs et poules sultanes.
12h30 – Accoster sur une île déserte. 
Quel meilleur cadre que la Ria Formensa pour une dégustation d’huîtres, de crevettes et de produits locaux. Bercés par les accords des vagues qui vont et viennent sur les sables dorés, vous nagez dans un grand bain de lumière, d’insouciance et de convivialité. 
14h30 – Oublier les problématiques du temps
Pour saisir l’ADN de ce bijou, Tavira, fondé par les phéniciens, il faut prendre le temps de déambuler dans ses ruelles étroites. Églises au charme baroque, maisons habillées d’azulejos, charme arty et contacts chaleureux : tout respire la Dolce Vita portuguaise. Quand le soleil décline, on ne résiste pas à l’appel des terrasses bordant le rio Gilão.

17h30 – Le bonjour à l’océan.

Lorsque les marins de Tavira ont cessé la pêche au thon, ils ont abandonné leurs ancres sur l’Ilha de Tavira, ourlée de bancs de dunes. Ainsi est né l’insolite cimetière des ancres, posé dans le collimateur des embruns. A deux pas de là, la Praia do Barril vous invite à piquer une tête dans les eaux de l’Atlantique qui se la jouent Méditerranéennes. 

20h00 – Se laisser bercer par la douceur nocturne.
Votre cœur balance entre un dîner ambiance années folles dans le Grand Salon et un authentique Bars à vins de Vila Real de Santo Antonio. En attendant de trancher, vous vous laissez guider par la douceur de l’air nocturne qui laisse échapper ci et là quelques notes de fado.

JOUR 3 – DIMANCHE

10h00 – Réaliser le vol d’Icare. Une sensation de légèreté ébouriffante vous envahit lorsque vous touchez le ciel de l’Algarve, depuis votre gyrocoptère qui plane dans la lumière du matin. Autour de vous : les marais salants de Castro Marim, la lagune de Ria Formosa, Vila Real de Santo Antonio et l’océan qui flirte avec l’infini. Votre séjour prend ici une dimension aérienne

​​12h30 – Déguster des tapas version portugaise.  Sous la terrasse du bar à vin Ta Certo ombragée par les voiles, les spécialités de la cuisine traditionnelle sont revisitées en petites portions avec originalité et simplicité. Accompagné d’un verre de vinho verde et d’une pointe de fleur de sel de Castro Marim, le poulpe mijoté ou grillé a comme un goût de reviens-y.

 

14h00 Saluer les caméléons de Vila Real de Santo Antonio.
La forêt qui relie Vila Real de Santo Antonio et Monte Gordo marque la dernière étape de votre week-end en Algarve. A pieds ou à vélo, vous suivez l’ombre des pins à travers les dunes littorales plantées d’herbes aromatiques où les caméléons ont élu domicile. C’est à ce moment qu’il nous faut trouver de bonnes raisons pour reprendre le chemin du retour…

VOTRE POINT DE CHUTE:

« THE GRAND HOUSE »

A ouvert ses portes en janvier 2019, mais son histoire remonte beaucoup plus loin. En 1926, le bâtiment était le point de passage des marchands qui achetaient, vendaient et exportaient des conserves de poisson dans les 27 conserveries de Vila Real de Santo António, alors l’une des villes les plus prospères de l’Algarve et connue sous le nom de Petite Lisbonne. grâce à son plan de ville Pombaline.

Situation: Au coeur de Vila Real Santo Antonio, dans sa rue principale, face au fleuve Guadiana qui sépare le Portugal et l’Espagne (un petit ferry relie les deux côtés). Juste derrière se trouve la place principale avec son église, ses boutiques et ses cafés. La plage de San António est à quelques minutes en voiture et la ville voisine, Castro Marim, mérite le détour pour son château médiéval et ses impressionnantes casseroles de sel. Séville est à 90 minutes en voiture et l’aéroport de Faro à 40 minutes.

Style&caractère : Il a été entièrement rénové à sa forme originale par l’architecte suisse Ernesto Korrodi. Les intérieurs ont été réalisés par la talentueuse compagnie locale White & Kaki. L’accent est mis sur le glamour des «années folles», obtenu grâce à un mélange d’antiquités, de design colonial, de couleurs nautiques dans les espaces publics et de couleurs douces dans les chambres. Les imprimés anciens, les orchidées blanches, les boiseries et les stucs sont inondés de lumière naturelle.

Services&activités : personnel amical et efficace. Les installations sont limitées par la taille de l’hôtel, mais tout est mis en œuvre pour vous offrir tout ce dont vous aurez besoin. Une chambre sert de spa, avec des massages à la demande. À l’ouverture du Grand Club House (fin 2019), il y aura un concept store et un cinéma privé. Une liste impressionnante d’expériences est offerte dont l’équitation sur une plage de la ville voisine de Tavira et un spa en plein air dans la ville voisine de Castro Marim

Chambre : 30 chambres décorées dans des couleurs douces et paisibles. Les planchers en bois sont garnis de tapis tissés à la main et de commodes anciennes, tandis que de vieilles lithographies et cartes en noir et blanc bordent les murs. Les portes-fenêtres et les meneaux de marque Korrodi s’ouvrent sur des terrasses. Les salles de bains élégantes sont uniquement équipées de douches (à l’exception d’une chambre avec baignoire), de carrelage noir et blanc et de commodités conçues par C.O. Apothicaires Bigelow.

Food&drinks: Le Grand Beach Club propose des déjeuners légers, des pizzas garnies de figues locales aux salades niçoises au thon frais, tandis que le petit-déjeuner buffet, composé d’œufs préparés à la commande, est servi dans sa jolie salle à manger donnant sur la rivière. Le parfait Negroni ou Tom Collins se trouve au bar et, en été, au bar sur le toit. Les dîners comprennent un menu de dégustation ainsi que des options à la carte. Ne manquez pas le filet de rougets et les couteaux de la voisine Ria Formosa.

COMMENT SE RENDRE A VILA REAL SANTO ANTONIO ?

Vol DIRECT au départ de Nice/ 2h25

Vol DIRECT au départ de Paris / 2h35:

​​Et avec un peu plus de temps :
– Toucher du doigt la pointe du Finistère portugais au Cap Saint-Vincent,
– Revisiter l’histoire des conquêtes maures au château de Silves,
– Voir l’Algarve côté green sur les meilleurs terrains de golf du Portugal,
– Se perdre dans la vielle ville enchanteresse de Faro,
– Prendre de la hauteur sur la Sierra de Monchique,
– Revisiter les grandes expéditions maritimes des XVème et XVIème siècle à Lagos,
– Abreuver sa rétine de turquoise et d’ocre sur les falaises de Ponta de Piedade,
– Et pourquoi pas une virée dans les villages de blancs de l’Andalousie situés à quelques pas de là ?

Vie sauvage express

Vie sauvage express

– VERSION PRESTIGE EN 7 NUITS –
La nature originelle, sauvage et démesurée des derniers édens africains vous attire ?
Vous rêvez de toucher du doigt le bout du continent, de percer les mystères des sources de l’humanité, de ne faire plus qu’un avec des chutes vrombissantes au nom mythique ?

Vous pensez que ce doux rêve est impossible car vous ne n’avez que quelques jours à consacrer à votre voyage ?

Pas de panique ! La Charlyteam a pensé à tout pour donner vie à vos envies.
3 pays, 3 régions, 3 expériences signent cette échappée un peu folle

à travers ce que l’Afrique a de plus exclusif à vous offrir.

Acte I : L’AFRIQUE DU SUD – effervescence éclectique et nectars divins

C’est à la pointe du continent africain (ou peut-être bien du monde !) que tout commence lorsque vous vous réveillez dans les bras de celle que l’on surnomme la cité-mère de l’Afrique du Sud. D’un côté, la mer apporte le repos nécessaire à votre âme et à votre esprit. De l’autre, la silhouette iconique de Table Mountain vous invite à jouer les aventuriers et les contemplatifs. Vous vous perdez dans le sanctuaire végétal des jardins de Kirstenbosch, taquinez les pingouins de Boulders beach et sillonnez l’une des routes côtières les plus spectaculaires du monde. L’enchantement est à son summum lorsque l’hélicoptère vous propulse dans les airs de la Riviera afro chic. Mais les plaisirs multi-sensoriels n’ont pas encore dit leur dernier mot. A moins d’une heure de la lumineuse cité du Cap, volupté des grands crus et douceur des Winelands vous enivrent délicieusement. Votre itinérance australe ne fait que commencer…

Au programme:

3 nuits entre Capetown & la région des vins

– Depuis la Table mountain, survol privé des 3 baies (Big Bay, Long Beach et False Bay) en hélicoptère.

– Journée de découverte de la péninsule du Cap de bonne Espérance (jardins Botaniques, Boulders Beach, Cape Point, les routes panoramiques de la côte).
– Découverte des vallées et montagnes devenues synonymes de certains des meilleurs vins du monde et dégustations chez des petits producteurs non ouverts au public avec guide local spécialisé.

2 nuits au Cape Grace à CAPETOWN
Situé directement au coeur du fameux Waterfront, l’ambiance marine y est unique et les vues aussi bien sur les bateaux en réparation que sur la montagne de la Table. Résultat : une étape authentique de tout premier choix.

1 nuit au Delaire Graff « Relais&Château » à STELLENBOSCH
Certainement l’établissement le plus prestigieux de la région des vignobles. Depuis les suites, les vues sur les montagnes et les vignes sont spectaculaires.

Acte II : LE BOTSWANA – une expérience de safari ultime 

D’un coup d’aile, vous vous posez au cœur de l’Afrique des paradis sauvages et des écosystèmes. Soudain ramené tout petit face à l’immense delta de l’Okavango, vous assistez béat, aux noces de la brousse et de l’eau. Les journées s’écoulent paisiblement entre observation de la faune et navigation à travers les îles et les marais bordés de roseaux et de papyrus… Face à vous se joue un théâtre de plein air dont les principaux protagonistes sont les lions, les buffles, les éléphants, les gazelles, les gnous, les girafes et les crocodiles. Puis vient l’heure de succomber à la romance africaine. C’est alors que votre lodge, abrité sous les bois d’ébène vous ouvre son oasis de confort au charme du siècle dernier. Antiquités, coffres, bois sculptés et terrasses sur pilotis en bois de teck… Tout a été pensé pour raviver les sensations des premiers explorateurs. Y compris l’accès, exclusif et limité à ce territoire à la beauté singulière qui abrite l’un des derniers sanctuaires de nature intacte.

Au programme:
2 nuits au coeur de l’Okavango
– 2 safaris,  matin & soir, avec ranger anglophone spécialisé en 4×4 ouvert ou à bord d’une embarcation légère, un mokoro sur le Delta.
Duba Plains Camp
5 tentes seulement, installées sur une île au coeur du Delta dans une réserve privée de 33’000 hectares pour une expérience de safari intime dans un décor d’explorateurs pionniers.
Membre de Relais & Chateaux et Unique Lodges of the World.

Acte III : LE ZIMBABWE – Vertige de la nature

Les rives du tumultueux fleuve Zambèze, loties aux confins du Zimbabwe et de la Zambie marquent la dernière étape de votre voyage en Afrique Australe. C’est sur ces terres à la beauté primaire, que le sol engloutit l’une des plus belles rivières du continent. Le grondement des eaux qui dégringolent dans un grand saut assourdissant marque de son empreinte sonore l’un des spectacles de la nature les plus étourdissants du monde. En ce lieu où fleurissent les arcs en ciel et les gouttelettes de vapeurs en suspension, les grandes eaux de l’Afrique épousent une nature tropicale exubérante. Aucun mot ne peut décrire la sensation provoquée par la vision de Mosi-oa-Tunya, « la fumée qui gronde » (le nom local des chutes Victoria) depuis votre hélicoptère. Mais le théâtre animalier qui se joue en aval des chutes vous happe déjà. Le ballet des oiseaux, le show des grands mammifères et la féerie des couchers du soleil depuis la terrasse privative de votre lodge vous aspirent dans un hors du temps que l’explorateur David Livingstone n’aurait pas songé un instant à quitter…

Au programme:
2 nuits à Victoria Falls dans le parc national Zambezi
– Visite des chutes,
– Croisière au lever ou coucher du soleil sur le fleuve Zambèze,
– Afternoon tea,
– Observation des oiseaux,
– Choix entre 2 safaris matin ou après-midi dans le parc national Zambezi
Victoria Falls River Lodge
Seul à être installé dans le parc national du Zambèze, sur la rive nord du fleuve, il permet un combiné parfait entre safari, visite aux chutes Victoria, confort et dépaysement. Si l’explorateur David Livingstone revenait aujourd’hui, nul doute qu’il choisirait cette adresse. 
Y aller​​
Meilleure période : Entre avril et début novembre
Compter: Env. 15 000€/ personne en business class
Emmenez-moi… au bout du Caucase

Emmenez-moi… au bout du Caucase

Confidentiel, intimiste, attachant et intrigant… C’est l’Hayastan (le nom arménien de l’Arménie) vu par Héloïse   

L’Arménie ? On n’y pense pas forcément ! Et pourtant… Ce petit pays du Caucase, enclavé aux portes de l’Asie Centrale réserve de belles surprises à qui ose s’aventurer sur ses terres. Héloïse, notre travel designer épicurienne et curieuse a osé, elle ! Partie en éclaireuse pour prendre le pouls de cette destination dont on sait si peu de choses, elle nous révèle ses impressions dans cette interview. Et forcément ça donne envie d’en savoir plus… Découverte.

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L’Arménie est une destination à laquelle on ne pense pas forcément. Alors, pourquoi l’Arménie ?

C’est vrai que l’Arménie est une destination encore méconnue. D’ailleurs, quand j’ai parlé de mon projet de voyage autour de moi, les gens ont à peu près tous eu la même réaction. Ils m’ont dit « mais qu’est-ce que tu vas faire en Arménie ? ». Beaucoup peinaient aussi à situer le pays, loti (pour rappel) entre l’Iran, la Géorgie, la Turquie, l’Azerbaïdjan.

Si pour moi, l’aventure était d’abord professionnelle, je pense que ce n’est pas une destination que l’on choisit par hasard ou sur un coup de tête. Bien-sûr, il y a des paysages et des sites culturels qui sont tout à fait exceptionnels. Mais on va d’abord en Arménie pour toucher à autre chose. S’imprégner de l’âme de ce petit pays avec cette histoire si forte est une raison suffisante. Évidemment, ça se cultive.

Deux mots pour décrire l’Arménie ?

 

Le premier mot qui me vient à l’esprit est « Insolite ». Pour toutes les raisons que je viens d’évoquer plus haut. Le deuxième mot auquel je pense est « Renaissance ». Car il y a une véritable volonté de surpasser le passé, d’aller de l’avant. Je pense notamment à ces centres de formation multimédias axés sur le digital et le graphisme que nous avons eu l’occasion de découvrir.

Je pense aussi à ce désir de faire connaître la destination. Sur place, on refait les routes, on construit des hôtels, on mise sur des compétences tournées vers les nouvelles technologies. On a vraiment l’impression que le pays est en train de naître. Ce qui est d’ailleurs le cas, car l’Arménie n’est indépendante que depuis 1991.

En quoi l’Arménie est une destination à part ?

L’Arménie m’a fait penser à la Namibie. Bien-sûr, à première vue, la comparaison n’est pas évidente. Mais la présence du désert, des lacs d’altitude, des steppes, des montagnes, des canyons et des gorges couvertes de forêts crée une multitude de paysages et d’ambiances tout à fait uniques. Le tout sur un tout petit territoire, à peine plus petit que la Belgique…

Mais l’Arménie n’est pas un pays plat, loin de là. Autour d’Erevan il y a des grands plateaux avec des vignes et des vergers. A deux heures de voiture de là, on est déjà en pleine montagne. Place aux lacs, dont le fameux lac Sevan qui s’étend sur près de 1300km2 à plus de 2000 mètres d’altitude. C’est sans parler des stations de ski ou du village d’Areni où les archéologues ont découvert les premiers vins de l’humanité. Le plus dingue est que toute cette diversité inscrite dans les paysages se retrouve aussi dans la culture et la gastronomie.

En parlant de gastronomie, on y mange bien en Arménie ?

Et comment qu’on y mange bien ! Je suis très gourmande et très curieuse alors la gastronomie forcément ça me parle. C’est une cuisine sous influence orientale, perse et grecque et que l’on trouve en Arménie. Le principe des mezzés à profusion disposés sur la table et les pâtisseries m’a d’ailleurs fait penser au Liban.

Pour qui aime les fruits et les légumes frais, bios, locaux et de saison, l’Arménie est une terre promise. Le pain, enfin, fait partie intégrante de la culture arménienne. Le Lavash a d’ailleurs été inscrit sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO en 2014.

Un grand sujet d’étonnement ?

J’ai été particulièrement touchée par la faculté des Arméniens à s’adapter à toute les situations et ce, en dépit de leur passé et de leurs difficultés.

Un jour on s’est retrouvé bloqués dans la neige au milieu de nulle part… Très vite un réseau d’entraide s’est créé entre les partenaires sur place et les gens des montagnes. J’ai ressenti cet esprit de partage et de générosité tout au long du voyage.

Avant d’aller en Arménie, j’avais lu une phrase dans un livre qui disait « ils donnent plus que ce qu’ils ont ». Je pense que ce n’est pas une légende. C’est un peuple très chaleureux et bienveillant.

Quand on pense à l’Arménie, des images d’églises et de monastères à foison surgissent immédiatement. Qu’en est-il sur place ?

C’est vrai que le pays abrite de nombreux sites religieux aux origines anciennes dont beaucoup sont classés au patrimoine mondial de l’UNESCO. On dit d’ailleurs qu’il faudrait une vie pour visiter toutes les églises et les monastères de l’Arménie.

Je redoutais un peu, j’avoue, l’effet « overdose » de monastères mais vraiment à tort… Car chaque site possède une particularité qu’il est le seul à avoir et qui écarte de ce fait toute perspective de monotonie.

Le Monastère de Geghard (XIIème siècle), par exemple, est unique parce-que troglodyte. Celui de Khor Virap spectaculaire parce qu’érigé au pied du légendaire Mont Ararat (5160 mètres). Et c’est sans parler de la ferveur et de la dévotion qui règne dans certains lieux.

Le complexe monastique d’Haghpat m’a tout particulièrement marqué. On était tout seul sur le site et on avait fait beaucoup de route pour arriver là. Il y avait plein de recoins, des édifices de pierre rattachés les uns aux autres, des arcs enchevêtrés très travaillés et de remarquables spécimens de khatschkars (stèles de pierres sculptées). Une belle surprise.

A qui recommandes-tu la destination ?

Je recommande l’Arménie à des voyageurs qui ont déjà « vu du pays » et/ou qui sont vraiment curieux et avides de découvertes hors des sentiers.

Beaucoup associent la destination à une terre de pèlerinage, ce qu’elle est certainement. Mais l’Arménie est bien plus que cela. C’est une destination profondément multidimensionnelle.

Qu’est-ce que tu as ramené dans ta valise ?

Plein de choses. Il y a un marché aux puces artisanal à Erevan appelé le Vernissage. On y trouve toute sorte d’objets et notamment de superbes spécimens de jeux d’échecs. Il faut savoir que les échecs sont une discipline obligatoire dans toutes les écoles primaires du pays.

On trouve aussi des étals entiers de pâtes de fruits secs sur les marchés. Et c’est sans oublier bien-sûr le cognac (brandy) mais aussi l’étonnant vin d’Areni, élaboré à partir d’un cépage endémique. 

Quel voyage pour une première découverte et pour une découverte plus approfondie ?  

A Erevan, il y a de très belles structures hôtelières haut de gamme avec un cachet local. On peut donc très bien envisager un circuit en étoile sur un long week-end par exemple.

Pour un voyage itinérant ou une découverte plus approfondie, il faut consacrer un peu plus de temps à la destination et être moins exigeants sur les conditions d’hébergement en dehors de la capitale. Mais c’est le prix à payer pour toucher à des lieux reculés et inexplorés

Une autre solution, mise au point par l’équipe Charly consiste aussi à rallier ces sites en hélicoptère.

On peut, enfin, pourquoi-pas, imaginer un combiné Iran-Arménie.

Pourquoi est-il important d’être guidé en Arménie ?

Le guidage, hors-pair en Arménie, permet de toucher à des lieux inaccessibles ou difficiles d’accès…Même sans aller au-delà d’Erevan, notre guide, exceptionnelle, nous a vraiment permis de capter l’âme du pays.

Je garderai toujours en mémoire la visite du Mémorial aux victimes du génocide Arménien. Un moment fort et très remuant émotionnellement grâce, notamment, aux commentaires et aux explications de notre guide.

Tu es parti au mois de février sous la neige. Pas trop froid ?

Quid de la meilleure saison pour voyager en Arménie.

J’avais anticipé, heureusement… J’étais donc parfaitement équipée pour affronter la neige qui tombait à gros flocons par endroit. Mais le mois de février n’est pas la meilleure saison pour voyager en Arménie.

Je conseille plutôt les intersaisons, particulièrement les mois de septembre et d’octobre. Il ne pleut pas, les températures sont douces, les journées sont longues et la campagne parée de belles couleurs automnales. Bref, le timing parfait.

Est-ce que tu retourneras en Arménie ?

Certainement, car ce voyage m’a vraiment donné envie de (re)découvrir le pays, mais à la belle saison cette fois-ci.

Les léopards du Jawaï

Les léopards du Jawaï

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  Le Rajasthan hors des sentiers battus

18 h… Le soleil décline à l’horizon. Dans l’air flotte un parfum de poussière. Il y a dix minutes à peine que nous sommes montés dans le 4×4 et déjà notre guide s’arrête. – « Chut… Il va falloir être silencieux et ouvrir l’oeil. Le léopard a l’ouïe fine et l’odorat développé, il ne faut pas qu’il nous repère en descendant des collines pour venir chercher de la nourriture ». Nous voilà prévenus. Silence à bord.

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Les sens en éveil, nous écoutons les bruits de cette savane.

Droit devant, des rocs de granit viennent briser la ligne d’horizon. Dans un décor peint de beige et de gris, nous sommes comme suspendus au temps, en communion parfaite avec cette région d’Inde du Nord que l’on appelle le Jawai. Loin des circuits touristiques du Rajasthan habituel. Loin des cités grouillantes de rickshaws.
Nous sommes là, muets, la main sur l’appareil photo, prêts à dégainer au moindre feulement.

Un seul objectif en tête : apercevoir le léopard de Bera. Un animal aussi rare que racé qui fait toute la richesse de cette région située entre Jodhpur et Udaipur, au coeur du désert du Rajasthan.

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Nous sommes perdus dans nos pensées, quand d’un seul coup, notre guide nous fait signe.
Là, sur la gauche, un léopard approche doucement. Plus personne ne bouge, chacun retient sa respiration.

L’instant est si fragile, si intense, que l’on en oublie même de prendre des photos ! A pas de velours, l’animal marche entre les herbes jaunies par le soleil. C’est à peine s’il jette un oeil sur nous. Il n’est plus qu’à quelques mètres quand d’un bond, il pique sur la droite et s’enfuit derrière les rochers. Fin de la rencontre. Elle n’a duré que quelques minutes mais cela nous semble une éternité. Nous avons même du mal à réaliser ce qui vient de se passer et il nous faut un peu de temps pour retrouver notre souffle et reprendre les conversations.

Toujours aux aguets, le guide observe aux jumelles les lieux. Tout près du 4×4, le lac Jawai Bandh, le plus grand réservoir d’eau du Rajasthan occidental, offre ses colonies de flamants roses et ses grues Antigone.

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Nous restons encore quelques instants à regarder ce paysage aux couleurs africaines. 

La nuit en s’installant a exacerbé les parfums et dans l’air flotte des effluves d’herbes sèches. A l’horizon, les montagnes d’Aravalli ne sont plus qu’un souvenir, avalées par les ténèbres. Au loin, des lumières commencent à briller. Ce sont les lampes des tentes où nous allons passer la nuit. Des tentes de luxe tout en toile, cuir et acier installées au milieu de nulle part et signées Sujan Luxury Camps. Un Relais&Châteaux exceptionnel tout en teintes claires, décoré dans un esprit colonial rehaussé de touches design et égayé de malles et de chandeliers.

Notre coup de coeur ? La terrasse avec piscine privée à débordement où le regard se perd sur l’immensité d’un décor 100 % nature. Comme dans un récit de Karen Blixen version « Out of India ».

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Astuce: pour voir d’autres posts sur la même région, cliquez sur le nom du pays en sous-titre de l’article.