Responsable, vous avez dit Responsable?
Charly, c’est votre inspiration pour s’évader, c’est des images cartes postales, ce sont des expériences à partager. Mais le Monde bouge et nous aimerions vous parler d’une tendance qui se développe aujourd’hui plus que jamais. L’équipe s’interroge et réfléchit sur les bonnes pratiques de voyage. Vous êtes déjà nombreux parmi nos fidèles voyageurs, à vous préoccuper de votre impact et à vous impliquer sincèrement dans cette démarche. Nous avons à cœur ici de vous y aider, sans révolutionner notre mission que nous aimons profondément, mais en vous proposant d’avancer dans le bon sens. En minimisant les effets négatifs de nos passages respectifs, en préservant l’environnement ou encore en favorisant des rencontres encore plus authentiques.
Dans une démarche de découverte, en croisière dans les «terres sous le vent».
Entre les océans pacifique et indien, l’Indonésie se compose de 14 000 îles situées sous l’équateur. Un terrain de jeux idéal toute l’année, facile à explorer en bateau. Embarquez et enchaînez les itinéraires à bord du Silolona pour un vrai voyage au long cours. En 2004, ce voilier de type Phinisi de 50 mètres fut méticuleusement conçu et fabriqué à la main à Sulawesi. Les meilleurs bois durs tropicaux le composent de la coque jusqu’aux intérieurs. Inspiré des navires assurant le commerce de la route des épices en Indonésie, Silolona évoque son riche patrimoine. L’équipage est réputé pour son expertise de la culture et des coutumes ancestrales. Tout a commencé lorsque sa propriétaire, américaine, promouvait des échanges culturels, orchestrait bénévolement de l’aide médicale sur des îles éloignées et organisait des excursions vers les communautés locales… La majorité des membres d’équipage, très fiers, a participé à sa construction et chacun en gère l’entretien courant. Parmi les expériences proposées, la plongée libre le long de récifs vierges regorgeant de centaines de coraux et milliers d’espèces de poissons dont des raies Manta, des requins, des dauphins et des tortues géantes. A Flores, rencontrer les membres d’une tribu, être accueillis et protégés à travers une cérémonie de partage, fait partie des nombreuses traditions de la culture indonésienne. La vie s’articule autour d’offrandes quotidiennes aux dieux et de danses tribales. D’autres rituels préparent les jeunes hommes à la guerre, élaborent l’union entre deux familles lors d’un mariage ou encore évoquent le moment primordial des semences.
En supportant l’économie locale de façon équitable, au Kilima Camp, Masaï Mara, Kenya.
Situé sur un escarpement en surplomb des plaines et de la rivière Mara, il propose une expérience exceptionnelle pour seulement 15 tentes sur un domaine de 200 hectares en accès libre pour la faune sauvage. Safari à pied, à cheval, en montgolfière et bien sûr avec les 4×4 dédiés dont l’étude de véhicule électrique est en cours… Un camp de charme classique ? Pas que puisque le domaine est en concession avec la communauté masaï qui perçoit une location et deviendra propriétaire du lodge à l’échéance du bail. Le personnel est issu à 90% des villages alentours et formé à Nairobi. Le lodge est autonome en eau, en alimentation solaire et éolienne à 95%. La nourriture servie est bio et locale et même la Mozzarella est produite sur place !
En préservant l’environnement, à Mazunte, sur la côte d’ Oaxaca au Mexique.
Jusqu’en 1990 la chasse à la tortue se pratiquait encore. A Mazunte elle est maintenant interdite et des ONG présentes en ont fait un lieu vertueux dédié à l’écotourisme. La protection de la nature est la première source de revenus, notamment dans le village de Ventanilla. La communauté locale active est composée d’environ 25 familles, qui s’engagent toutes à travailler pour préserver la vie des mangroves et conserver leur biodiversité à travers la coopérative « Services d’Écotourisme de La Ventanilla ». Relativement récente, elle est déjà grande grâce aux bénéfices récoltés avec passion et détermination. Visitez le sanctuaire et participez aux diverses activités que l’association propose tant pour le loisirs, la culture, ou autour du bénévolat à plus long terme. Les expériences et excursions se développent toutes en rapport avec les crocodiles, les tortues, les iguanes et autres oiseaux, dans ce lieu paradisiaque.
En profitant de la nature, au Chili.
A une vingtaine de km de Castro au Chili, surplombant les îles de l’archipel Chiloé et l’imposante cordillère des Andes, la silhouette du Tierra Chiloé se fond dans la nature. Respectueux de son environnement, ce havre pour les voyageurs à la recherche d’expériences authentiques allie prouesse architecturale et tradition locale. Le bâtiment s’inspire des maisons sur pilotis emblématiques de l’île. Verre, béton et mélèze à l’extérieur, tandis que l’intérieur lui, rend hommage à la maîtrise locale du travail du bois par ses revêtements en cyprès indigènes. Dans un cadre privilégié à l’écart de toute nuisance et de pollution, les chaudières à granules de biomasse produisent l’eau chaude.
La conception architecturale permet quant à elle une ventilation croisée pour refroidir les espaces sans électricité. Toutes les fenêtres à panneaux thermiques sont dotées de la technologie « Low-E », conservant 66 % de la chaleur qui se perd d’ordinaire. L’hôtel, comme ses deux propriétés sœurs, Atacama et Patagonia, ont été conçus pour permettre de laisser entrer le plus de lumière naturelle possible, évitant la consommation inutile d’électricité.
Privilégier les rencontres et les expériences en Mongolie.
Pour nourrir corps et esprit, la traversée de la Mongolie mérite une préparation méticuleuse. Mais l’immersion dans ses paysages exceptionnels, alliée aux échanges intenses favorisent le développement personnel à travers des expériences humaines uniques. Les peuples mongols sont de tradition nomade pastorale, un caractère forgé par la fragilité des steppes d’Asie centrale, un climat rude et une densité de moins d’un habitant par km2. Il en résulte une humanité et une culture de l’hospitalité inégalées. Alors pourquoi ne pas le faire à cheval ce voyage là ?
Vous croisez des hordes de poulains agitées, des fermiers chevauchant vers vous pour vous saluer, des nomades cheminant avec chèvres et moutons dans les pâturages verdoyants et vallonnés.
Le réconfort le soir se trouve dans une yourte chez l’habitant au milieu de nulle part. La déconnexion est totale, isolés aux milieux de vastes plaines où les chants traditionnels mongoles et le cri des aigles résonnent autour de vous.
Ici, chaque rencontre a du sens surtout lorsque partager le quotidien d’une famille pendant plusieurs jours se transforme en quête spirituelle. Le calendrier est ponctué par plusieurs fêtes lors desquelles les nomades se retrouvent entre parents et voisins et perpétuent les traditions transgénérationnelles.
Nous n’en oublions pas pour autant le tourisme de proximité, riche de possibilités pour se dépayser, et surtout une façon simple de se reconnecter avec son environnement.
En quelques mots selon « Agir pour un tourisme responsable »:
Bien s’informer sur la destination,
Choisir des professionnels impliqués,
N’emporter que l’essentiel,
Se renseigner sur les limites du marchandage,
S’informer sur la pratique du pourboire,
Garder l’esprit critique.
