3 drôles de dames chez les Big Five

Plongeons dans une expérience unique, où le temps semble suspendu, un séjour aux multiples sensations, aux confins de..

le 09/11/2018

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L’interview de Simonetta 

Accent chaleureux et énergie contagieuse émanant d’une âme en mouvement perpétuel : Simonetta, notre travel designer s’est prêtée au jeu de l’interview pour vous conter son dernier périple africain.

Ce voyage, c’est celui de 3 générations, 3 femmes passionnées d’Afrique qui ont posé leurs valises au cœur de la vie sauvage et préservée de la Tanzanie du Sud. Un article plein de surprises, d’émotions et de rebondissements qui vous transporte dans les réserves encore inexplorées du continent africain… pour rugir de plaisir !

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Tout d’abord, pourquoi avoir choisi la Tanzanie du Sud ?

« Notre choix s’est naturellement posé sur la Tanzanie du Sud car ses réserves inexplorées, sont moins fréquentées que celles du nord. C’est une nature forte à la beauté intacte et indomptée que l’on retrouve ici. Une Tanzanie vraie, secrète et authentique. La destination parfaite pour réunir 3 femmes passionnées d’Afrique. »

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​​D’où vient cette passion commune pour l’Afrique? « L’amour de l’Afrique remonte à mon enfance… Je devais avoir 10 ans quand ma mère a ramené un lionceau à la maison. A la base, ce lionceau était celui d’un photographe animalier. Il nous le confiait de temps à autre le temps d’aller travailler. Mais nous nous sommes tellement attachés à ce lion qu’il a fini par rester 6 mois à la maison. Mais nous ne pouvions pas le garder au-delà. Aussi, lorsqu’il est parti, cela a été un vrai déchirement. Peu de temps après, une nounou somalienne est venu à la maison. Je crois bien qu’elle a fini de nous transmettre le virus de l’Afrique. De ces souvenirs profondément ancrés dans la mémoire familiale est née notre passion pour l’Afrique qui est devenue le continent de cœur de 3 générations : moi, Simonetta (48 ans), ma mère (83 ans) et ma fille (21 ans). Et de cette passion africaine qui nous lie est née l’idée de ce voyage intergénérationnel. « 

Quel a été le moment le plus fort du voyage? « Il y a eu beaucoup de moments forts. A vrai dire, il y a eu des moments forts dans tous les safaris, tous les jours, tout le temps… Mais si je devais en choisir un, ce serait le face à face avec une famille de jeunes lions dans la réserve de Selous. Ce choix est dans doute lié à ma fascination pour les lions… Quand on se retrouve à un mètre ou à un mètre et demi des lions, on a l’impression de retrouver son âme d’enfant, d’être complètement seul face à la vie animale, de ne plus faire qu’un avec la nature. On se sent attendri, apaisé. On oublie tout. Au-delà de cette sensation puissante, ce qui nous a vraiment marqué à toutes les trois, a été de nous retrouver face à plusieurs générations de lions. Il y avait là deux vieux mâles, des lionceaux et puis plusieurs femelles dont trois qui se détachaient nettement du tableau. Nous nous sommes revues, toutes les trois. C’était comme un clin d’œil. »

​​Le plus grand frisson ? « Une rencontre insolite avec les pachydermes du parc de Ruaha lors d’un safari nocturne. Nous avons d’abord roulé, feux éteints avant de nous arrêter au beau milieu de la réserve et de la nuit. Et puis nous avons commencé à entendre les branches s’agiter de plus en plus fort dans les arbres. Les éléphants étaient là. Il y en avait plein tout autour de nous. Entendre et sentir la brousse procure une sensation vraiment extraordinaire. Puis le ranger a allumé la torche, ce qui n’a pas été du tout (mais alors pas du tout) du gout de la maman éléphant qui se trouvait à 3 mètres de nous. Elle s’est mise à crier de toutes ses forces en plein milieu de la nuit. Elle était dans une colère noire. Même ses bébés, au caractère visiblement déjà bien trempé semblaient nous en vouloir. Ils nous paraissaient gigantesques. Nous nous faisions toutes petites. Nous n’en menions vraiment pas large… »

​​Le plus grand frisson ?« Une rencontre insolite avec les pachydermes du parc de Ruaha lors d’un safari nocturne. Nous avons d’abord roulé, feux éteints avant de nous arrêter au beau milieu de la réserve et de la nuit. Et puis nous avons commencé à entendre les branches s’agiter de plus en plus fort dans les arbres. Les éléphants étaient là. Il y en avait plein tout autour de nous. Entendre et sentir la brousse procure une sensation vraiment extraordinaire. Puis le ranger a allumé la torche, ce qui n’a pas été du tout (mais alors pas du tout) du gout de la maman éléphant qui se trouvait à 3 mètres de nous. Elle s’est mise à crier de toutes ses forces en plein milieu de la nuit. Elle était dans une colère noire. Même ses bébés, au caractère visiblement déjà bien trempé semblaient nous en vouloir. Ils nous paraissaient gigantesques. Nous nous faisions toutes petites. Nous n’en menions vraiment pas large… »

Le plus grand moment de béatitude ?« Il s’agit incontestablement du trek avec les chimpanzés dans le Parc de Mahale Mountain. Le lodge se trouve au cœur d’une réserve à la beauté immaculée que vous rejoignez en petit avion de brousse puis en bateau. Vous êtes ici loin de tout, dans un territoire vierge qui abrite l’une des dernières colonies de chimpanzés sauvages au monde. Devant vous, il y a les eaux cristallines du lac Tanganyka et derrière vous une montagne peuplée de chutes d’eau vrombissantes. Quand vous vous enfoncez dans la forêt, l’excitation est à son comble. Vous êtes aux aguets du moindre mouvement, du moindre signe, du moindre cri, de la moindre feuille qui bouge dans les arbres. Et puis là, soudain, vous les voyez, ils sont partout. Ils savent que vous êtes là. Ils s’arrêtent et vous regardent dans les yeux. Vous leur trouvez un air de famille. Vous ne bougez plus d’un iota. Le temps est comme suspendu dans un rêve éveillé. Le safari pédestre vous offre une leçon d’humilité inoubliable. « 

La sensation la plus forte ?

 « Plonger et nager avec les requins baleines offre des sensations… de taille ! Vous êtes ici au large de l’île de Mafia, dans les eaux du premier parc marin de la Tanzanie. Du bateau, on voit déjà très bien les requins baleines, joueurs, qui glissent le long de l’embarcation et sortent la tête pour attraper le plancton. Pendant que ma mère rencontrait les géants des mers depuis le bateau, moi et ma fille nous jetions à l’eau. A chaque plongeon avec masque et tuba, nous nous retrouvions face à face avec une créature marine géante. Autour de nous, il devait y en avoir 40 ou 50, de les toutes tailles, de toutes dimensions. Leurs silhouettes, leurs mouvements, leur peau tachetée et leur douceur infinie nous ont littéralement envoutées… On est bien loin des dents de la mer ! »

La plus grande émotion 

« Nous étions dans notre lodge qui se trouve être au cœur de l’habitat naturel des léopards. Et une femelle léopard avait justement choisi le bungalow qui se trouvait à côté du notre pour faire ses bébés. C’était à la fois très touchant et attendrissant de voir une maman léopard allaiter ses bébés à quelques pas seulement de notre bungalow. Nous ne remercierons d’ailleurs jamais assez Mère Nature et Mère Léopard de nous avoir offert ce joli cadeau. En guise de supplément, nous avons même eu droit à notre dose d’adrénaline quotidienne car bien sûr, il fallait être vigilent pour ne pas déranger maman léopard et ses petits. Aussi, le soir, les rangers nous accompagnaient pour circuler dans le lodge. C’était une expérience exclusive, une vision féerique très forte que seuls les lodges privés de la Tanzanie du Sud peuvent offrir. On se sent en immersion totale dans la nature sauvage. On est littéralement « Into the Wild ». »

​​La plus grande frayeur ?

« Contre toute attente, la plus grande frayeur de notre voyage en Tanzanie du Sud n’a été provoquée ni par les lions, ni par les léopards mais bien par… un scarabée. Véridique ! Ma fille a une peur bleue des scarabées. Alors, lorsqu’elle en a trouvé un dans la tente, elle s’est mise à hurler comme une hystérique. J’ai immédiatement attrapé un verre pour emprisonner la (petite) bête et le sortir de la tente mais malgré cela ma fille a mis un moment pour s’en remettre. Elle était effrayée par le noir profond et la dimension XXL de l’insecte. Pour ma mère et moi, ce fut une autre histoire, nous riions jusqu’aux larmes… « 

​​Le plus bel instantané ?

« J’ai choisi cette photo car je trouve qu’elle incarne bien le trio à travers ses trois générations et sa passion pour l’Afrique. C’est une image précieuse qui saura réveiller le souvenir nostalgique de ce voyage inoubliable. »

Le plus grand sujet d’étonnement ?

« En venant en Tanzanie du Sud, on s’attend parfois à trouver la savane, la brousse et les terres brulées de l’Afrique. Contre toute attente, nous nous sommes retrouvées face à une variété de couleurs et de paysages insoupçonnés. Ici ce n’est pas seulement jaune et doré. C’est aussi vert, boisé et foisonnant. Les arbres en fleurs du parc Selous, les eaux cristallines du lac Tanganyka, donnent l’impression d’être tantôt dans la jungle tropicale, tantôt dans une crique de l’océan indien. Ce fut pour ma mère, ma fille et même moi, qui possède une longue expérience de l’Afrique, un grand sujet d’étonnement et d’émerveillement. »

Un hébergement coup de cœur ?

« Notre lodge dans le parc de Selous était incroyable! Une oasis d’élégance, de sérénité, et de confort, sertie au cœur d’une réserve grande comme la Suisse. Dans ce lieu confidentiel et parfaitement coupé du monde, le luxe est partout. Il est dans les tentes de toiles, spacieuses, ouvertes et parfaitement intégrées dans leur environnement. Dans les douches d’où l’on peut entendre (ou voir, au choix) le hennissement des hippopotames qui s’abreuvent dans le lac, à deux pas de là. Il est aussi dans les rencontres que l’on y fait. La dimension humaine est tellement forte qu’elle vous emmène au-delà de l’hébergement. Le général manager du lodge, par exemple est un passionné des étoiles. Le soir, vous vous posez dans le jardin et il vous enseigne les constellations un verre à la main. Il n’y a ni pollution sonore, ni tracas, juste le partage, l’émerveillement et l’immensité de la voute céleste. Un vrai supplément d’âme pour vivre le « bush » des étoiles plein les yeux. »

Une recommandation particulière pour s’aventurer en Tanzanie du Sud ?

« Beaucoup de voyageurs me demandent « quelle est la meilleure période pour voyager en Tanzanie du sud ». Je réponds souvent « la saison sèche ». Mais en réalité chaque saison à son avantage. Nous avons privilégié le hors saison. C’était le début de la saison des pluies. Un très bon choix que nous ne regrettons pas. Les paysages étaient très verts. Il y a avait moins de monde aussi. Et l’impression d’avoir les parcs pour soi, ça n’a pas de prix… »

Un dernier mot ?

« C’est un joli souvenir de la fin du voyage qui aura le dernier mot de cette interview. Nous nous apprêtions à rejoindre l’aéroport quand une famille de guépards – il y en avait une dizaine – est venue nous saluer, en guise d’adieu. Ils tournaient autour de la voiture, à quelques pas de la piste de l’avion et prenaient leurs aises, en toute tranquillité. C’était comme s’ils voulaient nous retenir ici. Un moment que je n’oublierai jamais. »

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