Tous à la maison, épisode 2.
Mais où trouver des influences indiennes, espagnoles et africaines en même temps ?
Le tout joyeusement mêlé pour donner vie à une palette d’expériences et de surprises…..
Jamais sans mon café ! Un des meilleurs au monde. Vous le savez certainement, sa consommation est légende en Colombie : noir, tinto, ou avec du lait, c’est à toute heure, à la cuisine ou au salon, en attendant de le retrouver à tous les coins de rue dans son petit gobelet.
« Qu’est ce qu’on mange ? «
Des « tamales » : les papillotes inspirées de la cuisine amérindienne préhispanique. La base de cette spécialité culinaire est la farine de maïs ou de riz à laquelle on mêle viande et légumes, pomme de terre, carottes et fines herbes pour un goût unique. Le tout se love dans une feuille de bananier ou d’épi de maïs. Pour conserver cette saveur fumée si particulière, la préparation est cuisinée à la vapeur. Amusez-vous à les décliner à votre façon. Ici c’est le ptidèj’ de certains, enfin le deuxième, parce que le matin au réveil, ça peut-être un challenge……
Il est à noter que la Colombie – proche de l’Équateur – n’a pas de saison. Par extension, le soleil a peu de variation entre lever et coucher tout au long de l’année. N’en oubliez pas pour autant le déjeuner, composé d’une très grande variété de fruits et de légumes généreusement produits par la nature toute l’année.
Et d’ailleurs ici la banane est un légume! Prenez-vous au jeu et attendez l’appel du vendeur de fruits dans la rue
« aguacateeee maduro, mango, aguacaaaate » et achetez les pour 3 sous vos fenêtres.
Il fait trop chaud pour sortir de toute façon, restez au frais et plongez dans Jerico !
« Jericó, El Infinito Vuelo de los Dias » – un film de Catalina Mesa sortie en salle en juin 2018, meilleur documentaire et Prix du public Cinelatino. Catalina Mesa nous plonge ici dans Jericó, un petit village colombien au nord-ouest du pays. La réalisatrice y a filmé douze facettes de l’esprit féminin, douze vies drôles et tristes à la fois. C’est un hommage, familial d’abord, à une grand-tante restée au village tandis que toute la famille migrait vers la ville, et au-delà à une génération débordante de vie et d’histoires. Toutes sont accueillantes et ouvertes à un dialogue sans tabou, dès lors qu’il se déroule dans un lieu caché aux regards extérieurs, dans leur maison où cette parole, qui n’est pas souvent écoutée, peut enfin s’épancher. Certaines peuvent être très dures, car le village a été frappé, comme beaucoup d’autres en Colombie, par le conflit militaire. Des maris, des fils, ont été tués ou enlevés et les épouses ont dû continuer seules. En dépit de ce contexte tragique, portes et fenêtres restent ouvertes et l’humour est souvent présent dans les entretiens, comme le sont la musique, la poésie, les couleurs et le soleil. Si l’énonciation et la préservation de la mémoire collective sont un des axes forts du film, la beauté, la vivacité et le naturel des personnages en font tout le sel.